PROPOS LIMINAIRE DE LA FCPE46 AU CDEN DE RENTREE
Voici donc le propos liminaire que nous avons tenu lors du CDEN.
Madame la Préfète,
Monsieur le DASEN,
Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,
En Préambule la FCPE du Lot souhaite la bienvenue à Mme la Préfète dans cette instance. En tant que représentants des parents d’élèves et surtout bénévoles, la FCPE46 lui demande de prendre en compte une de ses revendications régulière, répétée lors de tous les CDEN ces dernières années : serait-il possible que les horaires des CDEN soient plus compatibles avec les bénévoles que nous sommes ?
Nous parents d’élèves FCPE nous nous interrogeons en cette période, sommes-nous à la date de la rentrée scolaire ou en pleine fashon week ? Agiter le chiffon de l’abbaya et de l’uniforme comme maître mot d’une rentrée scolaire est réellement une stratégie du pire pour la scolarité de notre jeunesse. Mais c’est surtout cacher les vrais problèmes de moyens humains que rencontre depuis maintenant plusieurs années le Service public de l’Éducation. Rêver que du jour au lendemain, parce qu’on le déclare dans les médias, tous les élèves de France métropolitaines et des DROM auront un enseignant devant eux est loin d’être suffisant pour que cela se transforme en une réalité.
Nous le constatons encore en cette rentrée, des enseignants manquent devant les classes, des personnels administratifs et de vie scolaire aussi et que dire de la disparition progressive des personnels de santé et sociaux dans un contexte social et sanitaire toujours très difficile.
Nous attendons clairement que des données précises soient apportées par M le DASEN sur cette dimension de gestion humaine : quels sont les manques et surtout quelles solutions sont envisagées pour y remédier ?
Nous ne pouvons que constater aussi, avec un regret sincère, que pour faciliter les apprentissages de multiples dispositifs soient envisagés alors qu’il aurait été plus pertinent de réduire les effectifs par classe afin de permettre des apprentissages plus adaptés et de meilleures qualités.
Ce questionnement sur les effectifs nous conduit à réinterroger sur les cas de non affectations dans notre département : y en a-t-il toujours ? Combien ? Et surtout quelle solution leur sera-il proposé ? Nous espérons que ce ne sera pas de les envoyer dans d’autres établissements du département voire de l’académie !
Mais ce CDEN a pour principal objet la rentrée scolaire dans le 1er degré. Au lendemain de celle-ci, pour nous parents d’élèves FCPE, il est difficile voire impossible de définir un cadre, nous n’avons pas encore eu suffisamment de retour pour nous permettre d’avoir une vision d’ensemble.
Par contre il nous semble intéressant et opportun au regard du contexte climatique actuel, cette rentrée se plaçant sous le signe de forte chaleur, d’aborder concrètement la question de l’adaptation des établissements scolaires lotois face aux enjeux climatiques et environnementaux voire sanitaires (aération et amiante entre autre). Nous savons que quelques collectivités se sont engagées ou vont s’engager dans la rénovation de leurs établissements scolaires. Nous saluons avec force leur volonté et leur effort ! Mais qu’est-ce que cela représente au regard de l’ensemble des établissements scolaires de notre département ? Nous aimerions obtenir de votre part M le DASEN une vision claire et synthétique de cette démarche de rénovation dans le Lot ! Pourquoi ne pas constituer un groupe de travail sur ce volet avec l’ensemble des acteurs de la communauté éducative ? Nous le savons tous des locaux sains et agréables sont à la base d’un bien être à l’École !
Ce n’est pas avec les quelques millions d’euros du Fonds Vert pour l’ensemble du territoire national qu’une réelle révolution copernicienne prendra forme sur ce sujet environnemental ! Surtout quand ce fonds offre surtout des possibilités d’emprunt privilégié aux collectivités !
Ce sujet climatique est notre bien commun, notre jeunesse ne s’y est pas trompé car elle sait parfaitement que c’est son avenir qui est en jeu !
Il est évident que quand l’organisation ne se base exclusivement que sur les chiffres de la démographie scolaire, institutionnalisant des seuils, non pardon des ratios, le service public de l’éducation est entré dans un mode économique recherchant la rentabilité ! Nos enfants ne sont donc plus que des numéros dans un décompte fatidique ne leur offrant plus qu’une scolarité dégradée qui creuse encore et toujours les inégalités socio-scolaires.